expositions

Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie, Heather Benjamin a créé un corpus d'oeuvres narratives mettant en scène ses déesses sensuelles et menaçantes dans des paysages orageux. Elle présente à la fois des peintures sur papier, ainsi que trois sculptures en céramique, réalisées lors de sa résidence à l’atelier Le Biscuit près de Paris.

Heather Benjamin a développé les créatures qui peuplent ses oeuvres depuis de nombreuses années, d’abord dans les zines qu’elle auto-éditait, puis dans son travail d’atelier présenté régulièrement en galerie. Ses femmes aux corps épais et voluptueux, souvent ornées d’ailes de papillon, côtoient un sphinx aux griffes acérées dans des panoramas arides.

L’atmosphère sèche et électrique, dans laquelle baignent ses personnages hybrides, accentue l'ambiguïté des sentiments qui les traversent. Heather Benjamin maintient une forme de tension entre la force et la fragilité qui les animent, entre l’assurance et les doutes qui les habitent, entre la séduction et l’hostilité qui en émanent.

Les autoportraits exacerbés de l’artiste ont peu à peu laissé place à des allégories de la féminité et d’une identité complexe affirmée. Cette série de peintures aux formats horizontaux emprunte à la mise en scène d’Henry Darger, l’étrangeté de Leonor Fini et l’audace de Sailor Moon.

For her second solo exhibition at the gallery, Heather Benjamin has created a body of narrative work featuring her sensual and menacing goddesses in stormy landscapes. She presents paintings on paper, as well as three ceramic sculptures, made during her residency at Le Biscuit atelier near Paris.

Heather Benjamin has developed the creatures that have inhabited her works for many years, first in the zines she self-published, then in her studio work regularly presented in galleries. Her women with thick, voluptuous bodies, often adorned with butterfly wings, evolve next to sphinxes with sharp claws in arid panoramas.

The dry and electric atmosphere, in which her hybrid characters exist, accentuate the ambiguity of the feelings that run through them. Heather Benjamin maintains a form of tension between the strength and the fragility that drive them, between the assurance and the doubts that inhabit them, between the seduction and the hostility that emanate from them.

The exacerbated self-portraits of the artist have gradually transformed into allegories of femininity and an affirmed complex identity. This series of paintings in horizontal formats borrows from the staging of Henry Darger, the strangeness of Leonor Fini and the audacity of Sailor Moon.